Un matin

Un matin agréable, voilà ce que c'est. Un matin cotonneux, légèrement gris. Plaisant.
Rester dans le lit jusqu'à neuf heures, se réveiller tout doucement. Entendre un cri gallinacéen. Se retourner, replonger dans la brume des songes. Puis ouvrir tout à fait les yeux, repousser la couette sous laquelle on se sent si bien, et le plaid gris, et le plaid rouge, et le doudou. Marcher trois pas jusqu'à la fenêtre, ouvrir le volet et se pencher dehors.
Respirer l'air matinal. Observer les poules en bas.

Romarin dans mon jardin

Elle est belle. J'ignore son nom.

Je suis allée dans la salle de bain, hop un peu d'eau fraîche. Un pull douillet plus tard je descends dans la cuisine, sors un bol en forme de cœur. Ça peut être beau, un muesli, avec toutes les noix qui le parsèment.

Sortir sur les marches dans le jardin, sentir l'odeur légère de fumée parsemant l'air. Une bonne odeur. Me diriger vers mes poules, les laisser gambader dans l'herbe. Et côt par-ci, et côt par-là ! Elles étaient heureuses, ça se voyait. Dans le garage suis-je ensuite allée, pour des outils dans le jardin apporter. De la paille, des grains de blé. L'arrosoir vert rempli d'eau, pour l'abreuvoir. Et nettoyer tout, en prenant mon temps. Prendre soin de l'environnement des volatiles qui ne peuvent pas voler. Contempler avec satisfaction l'intérieur net et propre de leur maison, la paille à gauche, les copeaux plus loin.

Myrtille, la grise. La plus vieille.

Après, observer les plantes du jardin : des roses rouges, du romarin, une fleur dont la couleur était magnifique, un bordeau profond. Observer les deux oiseaux se plaire dans la marée émeraude, et picorer.

Les rentrer en les portant délicatement dans mes mains. C'est doux, une plume. Des plumes grises. Des plumes rousses.
Elles n'étaient pas contentes, voulaient rester de l'autre côté de la clôture. L'herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin, dit-on. Là c'est un peu vrai, leur coin a moins d'herbe et plus de terre, mais elles ont de l'espace.

Les deux inséparables

Ramasser les deux œufs, les mettre dans la boîte, me laver les mains. J'aime bien le gros bloc de savon de Marseille.

C'est une matinée douce, paisible, un samedi. Il est bientôt midi. J'ai un peu du mal à décoller, mais après tout c'est le week-end. Cet après-midi, je vais sûrement lire, faire mes devoirs, et écrire. Des mots. Et vous, qu'allez-vous faire ? Racontez-moi une impression de calme, de bien-être, que vous avez ressentie un jour.

(Les images sont ma propriété. Merci de demander avant toute utilisation.)